LaTribune.fr : "Peut-on exploiter le GDS sans fracturation hydraulique ?"

Publié le par Admin

http://www.latribune.fr/getFile.php?ID=3501925&ext=jpg&W=300&H=9999Le Sénat entame ce mercredi - 1er juin - la discussion sur la proposition de loi visant à interdire l'exploitation des gaz de schiste.

 

C'est aujourd'hui mercredi que le Sénat entame la discussion en première lecture de la proposition de loi « visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique ». En clair, à interdire d'extraire les fameux gaz des schistes en utilisant la technique de la fracturation hydraulique. Cette dernière consiste en l'injection à forte pression, de grandes quantités d'eau additionnées de produits chimiques et de sable très fin, afin de fracturer les couches rocheuses et d'en libérer les gaz qu'elles contiennent. La proposition de loi a été adoptée par l'Assemblée le 11 mai. Sans les voix de la gauche qui, à l'unisson des écologistes, en critiquent son article 2. Ce dernier prévoit en effet d'accorder un délai de deux mois aux industriels, période qu'ils peuvent mettre à profit pour détailler la technique qu'ils comptent employer pour extraire les gaz et huiles schisteux des profondeurs. Or, selon de nombreuses déclarations, il n'existerait pas d'autres méthodes que celle de la fracturation hydraulique.

Faut-il en déduire que l'interdiction de cette technique empêche l'exploitation de tout gisement ? Pas si simple.

Certains experts aux ministères de l'énergie et de l'écologie, expliquent que « plusieurs recherches et études sont menées aux Amériques comme en Europe » visant à « moderniser» les technologies ». « Certes, elles n'en sont qu'au stade de l'expérience » précisent-ils, mais on peut citer la piste « de la fracturation pneumatique », qui consiste à remplacer l'eau par de l'air comprimé. D'autres recherches sont menées sur des systèmes de fracturation qui désagrègent les roches en leur faisant subir de violents chocs électriques. « Personne ne sait si ces méthodes sont efficaces ni rentables économiquement », tempère un membre du cabinet de la ministre du développement durable Nathalie Kosciusko-Morizet, mais « la fracturation hydraulique existe depuis 50 ans et n'est rentable que depuis 5 ou 6 ans » ajoute-t-il immédiatement.

S'il est certain que les techniques en gestation relèvent de la fracturation, « procédé incontournable si l'on veut libérer les gaz », elles échappent au modèle « hydraulique ». Et par là-même, à la future loi.

Autrement dit, si l'injection d'eau à haute pression dans les sous-sols profonds est en passe d'être interdite, l'exploitation industrielle des gaz de schistes n'est, sauf à y renoncer pour des raisons politiques, économiques, voire les deux, nullement compromise en France.

 

Commentaires ajoutés :

Si ce texte de loi passe, c'est bien heureusement la fin d'un gaspillage massif de l'eau et de la pollution du sol par des centaines de produits chimiques...

Mais l'exploitation du GDS sera toujours possible avec les méthodes exposées ci-avant, et le jour où ces techniques seront au point, se posera encore le problème de la contamination des nappes phréatiques par le gaz qui s'infiltre partout, et la défiguration du paysage due aux derricks.

 

source : 

http://www.latribune.fr/green-business/l-actualite/20110601trib000626157/peut-on-exploiter-le-gaz-de-schistes-sans-fracturation-hydraulique-.html

 


 

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C
<br /> l'huile de schiste (et le gaz de schiste qui en est un sous-produit) a été exploitée en France du 18 au 20e siècle en divers endroits par une méthode d'exploitation minière "classique", c'est à<br /> dire par extraction. Je suis étonnée que cette alternative technique moins saccageuse en terme d'environnement ne soit pas même évoquée par les experts... Est-ce seulement parce que le mode<br /> d'exploitation par extraction est moins rentable ? Je suis abonnée à Actu-Environnement et n'ai rien lu à ce sujet.<br /> Quelqu'un sait-il quelque chose ?<br /> Chip B.<br /> <br /> <br />
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